Des jours, des nuits et des envies,
la vie toujours se définit d'infinis élixirs
pour qui sait les saisir…
Des goûts, des cris et des endroits
envers et contre tout je crois,
la joie devient un art.
Mais pour qui sait la voir…
Quand la saveur, la senteur des épices
reste en suspend lentement promenée par le vent,
effleure les passants, les touristes,
se mélangeant aux vapeurs de la vie bouillonnante,
tel l'encens elle danse et tapisse
l'odeur de pisse s'écoulant des trottoirs ruisselants…
au cœur de la rue qui se tisse
par des élans, des histoires et des mœurs différents…
Un volcan de vie sommeille
Calme Vésuve… puis se réveille !…
Des jours de pluie et des émois s'écoulent sur les tuiles des toits,
l'ondée devient rivière dans le rond des gouttières…
Des instants qui fuient débordants, redondants, libres et abondants
Quand la joie est un art, à chacun son regard…
Dans la clameur, quand l'heure est à l'anis,
s'entendent les chœurs des buveurs, les serveurs s'affairant.
Des joueurs s'attablant s'enhardissent
jouant de cœurs et de pique ou d'hippique à Longchamp.
Des draps se tendent aux fenêtres et métissent
de leurs couleurs la pâleur du bitume régissant.
L'écume de la rue qui se tisse
par des élans, des histoires et des mœurs différents…
Un volcan de vie sommeille
Calme Vésuve… puis se réveille !…
Dans la moiteur, la douceur de la cuisse,
telle l'essence de nos cœurs, la sueur se mêle aux sens,
rieurs des enfants déguerpissent,
sonnant aux portes emportant le temps de l'innocence.
Dans la lueur des néons se réfléchissent
tant de passions dans la son d'un accordéon dense.
Quelle est cette rumeur qui persiste ?
La rue se meurt, ses humeurs se polissent à présent…
Qui peut la mettre en cage et soumettre la sauvage et qui peut dire qu'il la tient ?
On a beau répéter les mêmes procédés, elle s'échappe car…
La joie ne s'enferme pas, non ! La joie ne s'enferme pas, non !
La joie ne s'enferme pas, elle fait don puis s'en va, elle n'appartient qu'à qui la croit…
L'art de la joie… et dans l'art de la joie le cœur…
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